13.07.2025

Suppression des screenshots i  propos des applis de rencontre : une fausse bonne initiative ?

Suppression des screenshots i  propos des applis de rencontre : une fausse bonne initiative ?

L’EDITO – L’application de rencontres Badoo vient de bouger une nouvelle fonctionnalite empechant ses utilisateurs de screenshoter leurs conversations sur la plateforme.

Si l’intention de base reste louable, quid une necessite de pouvoir partager cette categorie de contenus i  propos des reseaux sociaux Afin de i?tre capable de alerter dans le comportement dangereux de certains utilisateurs ?

« Pour vivre content, vivons caches », dit un celebre adage. Et pour dater content, conversons en secret ? Si je pose la question, c’est parce que l’application de rencontres Badoo vient de lancer une toute nouvelle fonctionnalite : « Screenshot Block ». Comme son nom l’indique, celle-ci se fixe pour objectif d’empecher nos captures d’ecran afin, je cite, de « couvrir l’intimite des conversations entre ses utilisateurs et empi?cher que des messages, des photos, ne soient partages a votre plus large panel d’individus ». Intention tri?s louable, en effet. Necessaire, oui, aussi. Etant donne qu’il n’est nullement rare de voir fleurir plusieurs echanges Tinder, Happn & consorts sur les reseaux sociaux. Pour se moquer, parfois, Afin de partager ses exploits d’autres fois puis, et ce point reste finalement le plus important, Afin de alerter. Alerter sur des utilisateurs a toutes les comportements deplaces, voire dangereux. Alerter via la facon dont paraissent bien traitees ces dames sur ces applications. Les chiffres paraissent la pour le prouver. Selon l’etude europeenne de l’application Once, menee via YouGov debut 2020, 50 % des utilisatrices feminines des applications de rencontres confiaient ainsi avoir deja recu un contenu explicite non sollicite, type dickpics, contre juste 22 % des hommes.

Dickpic, chaton et signalements

Ce n’est jamais faute, Afin de nos applications, d’essayer d’enrayer ce genre de comportements. Du cote de Tinder, entre autres, l’application nous expliquait avoir experimente dans une quinzaine de pays une nouvelle fonctionnalite nommee « Does This Bother You ? » (« Est-ce que cela te derange ? ») : cette question etant posee aux utilisateurs lorsqu’ils recoivent un message potentiellement offensant. Chez Once, au-dela d’une verification d’identite (en confirmant le profil par SMS ou par e-mail notamment), Cela reste egalement possible de checker certaines precisions de connexion et d’activite. L’application a egalement mis en place un filtre qui, des que la plateforme detecte une photo denudee, la remplace par… un cliche de chaton.

Ok certes… Au-dela de l’efficacite (hautement hypothetique) de ses fonctionnalites… Restent les mots qui peuvent, parfois, etre aussi crus voire choquants qu’une image non desiree d’un sexe en erection. Evidemment, il demeure la possibilite de signaler ces utilisateurs i  propos des plateformes. Tinder affirmait en particulier avoir renforce le centre de securite. Mais combien de profils signales sont-ils vraiment desactives ? Combien de temps prend ce processus ? Comment proteger des autres utilisateurs, pendant ce laps de moment, contre un individu en gali?re intentionnee sur les datings app ? Desolee de vous le dire, mais je ne vois que les reseaux sociaux et leurs lanceurs d’alerte pour remplir votre role. Lanceurs d’alerte qui ont besoin de pouvoir screenshoter leurs conversations avec la personne proprement dit, ainsi que son profil, pour temoigner du comportement et de la potentielle dangerosite d’la personne. Car on sait beaucoup que i  propos des reseaux, pour se faire entendre et etre pris au serieux, il coi»te plus venir arme de preuves tangibles.

Sororite, fraternite et securite

Si l’on enleve a toutes les utilisateurs des applis de rencontre cette possibilite, ne risque-t-on aucune laisser s’infiltrer legerement plus d’insecurite sur des plateformes deja propices au harcelement ? Rappelons juste qu’une enquete menee en 2016 par la UK National Crime Agency constatait deja une augmentation de 450 % en 5 ans des agressions sexuelles physiques impliquant une application de rencontre. Et qu’en 2019, une enquete de Buzzfeed, Pro Publica et du Columbia Journalism Investigations (CJI) avait revele la presence d’agresseurs sexuels identifies sur les applications de rencontre Tinder et OkCupid.

Le violeur recidiviste Salim Berrada fut remis en liberte et il va i?tre concernant Tinder !! Ce n’est nullement le vrai nom mais bien le visage. Faites tres attention aux femmes de votre entourage si vous savez qu’elles paraissent sur les applis de rencontre ! pic.twitter.com/NuX0UEdJ0t

En attendant que la securite de ses applis ne se perfectionne et que l’on voit la potion miracle Afin de en finir au milieu des comportements inappropries, deplaces, le harcelement sexuel et nos violences, ne peut-on pas bien continuer https://datingmentor.org/fr/sdc-review/ de compter les uns sur les autres ? Sororite et fraternite are the new securite.

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